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Les enjeux

Le 23 juillet 2009, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) qui se définie comme étant « l’investisseur de long terme au service de l’intérêt général et du développement économique du pays » a cédé le contrôle de TRANSDEV (son service chargé de la gestion des transports publics) à VEOLIA, société privée multinationale du CAC 40, sous la forme d’une « fusion », dans le cadre d'une Société d'Economie Mixte (SEM).
La CDC est donc devenue un partenaire de choix pour les capitalistes puisque elle leur brade les biens et services publics qu’elle est censée administrer.
En effet, TRANSDEV est un beau cadeau. La société regroupe 46 000 salariés dont 18 600 en France où ses filiales gèrent les réseaux de tramway de Nantes, Grenoble, Montpellier, Mulhouse, Strasbourg, Orléans, Valenciennes et le futur tram de Reims, ainsi que 70 réseaux urbains de bus.
Au niveau local, cette privatisation s’est traduite par une délocalisation du dépôt des bus de la ligne 33 (de Saint-Martin-d’Hères à Domène), suite à des mesures issues de calculs de rentabilité propres à une gestion privée, entrainant la dégradation des conditions de travail du personnel et du service rendu aux usagers.

 

Pourquoi se mobiliser ?

Les conséquences de ce passage à une régie privée sont palpables tant pour les travailleurs de la TAG que pour les usagers.
Les nouvelles directives de VEOLIA imposent aux chauffeurs un nouveau « tracé », véritable parcours du combattant :
- Du dépôt situé à Domène pour arriver au 1er arrêt desservi «Les Alloves», le trajet supplémentaire dépasse, selon le trafic, les 20 minutes.
- Le terminus déplacé de «Petite Esplanade» à «Trois Dauphins», les ingénieurs-bureaucrates de VEOLIA ont jugé pertinent de modifier les horaires, rendant la cadence de travail des chauffeurs INSOUTENABLE.
Résultats : les retards sont de plus en plus fréquents, pouvant parfois motiver « l’omission » d'arrêt de certains bus afin de coller à tout prix aux nouvelles grilles d’horaires si « judicieusement » étudiées.
De plus, les chauffeurs récemment embauchés ne bénéficiant plus du statut de fonctionnaires, la pression inhérente à la concurrence que se livrent malgré eux les travailleurs sur le marché de l’emploi est un facteur certain de la précarisation des métiers des transports en commun et donc de la dégradation du service rendu.
C’est donc bien la logique du compétitif qui est à l’origine de la médiocrité du service !

 

Jeunes communistes, nous exigeons :

- Le retour à une régie publique par le Conseil Général de l’Isère, via la CDC, pour stopper cette politique du rentable du groupe VEOLIA à l’origine de la détérioration du bien commun, pénalisant du fait les travailleurs TAG ainsi que les usagers.
- Que les transports en commun, VFD, TAG et SNCF ne s’ouvrent pas à la concurrence libre et non faussée comme le prescrivent les directives de l’Union Européenne. Ces dernières n’ont aucune légitimité à s’appliquer en France après le 29 mai 2005 : nous avons dit NON au Traité de Constitution Européenne!

 

 

Contre la privatisation des transports en commun en Isère
Tag(s) : #locale
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