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Le secrétaire général de la CGT nouvellement élu, Philippe Martinez, voulait donner le ton et certains d'entre nous auraient pu croire à la rupture annoncée avec les positions, en paroles et en actes, de reniement de la lutte des classes du précédent secrétaire Thierry Lepaon et du retour d'un syndicalisme de lutte.

La journée d'action, de grève et de manifestation du 9 avril aurait pu amorcer l'élévation du rapport de force avec le gouvernement et le patronat si des manifestations avaient été organisées sur l'ensemble du territoire. Et bien il n'en sera rien. L'appel à la grève a bien été lancé et nous le relayons, mais pour manifester il faudra se rendre à Paris, avec un mandat de 100 euro par manifestant !
Nous assistons ni plus ni moins à une déclinaison du syndicalisme par délégation, si cher au syndicalisme réformiste, pour qui la lutte ne sert à rien.

Jeunes communistes, nous faisons le constat du reniement du rôle de la CGT par ses directions successives depuis une vingtaine d'années. Nous les combattons dans nos syndicats lorsque c'est nécessaire. Aux dernières élections professionnelles, la CGT a fait les frais de ses choix et orientations. Nous ne pouvons accepter ce grand bond en arrière. La CGT doit à nouveau réaffirmer son rôle historique d'organisation syndicale de classe et révolutionnaire, dans la rupture avec les vieilles conceptions d'un syndicalisme de négociation et de compromis. De ce point de vue, nous pensons notamment aux cheminots qui ont montré l'exemple en juin dernier en menant une lutte exemplaire contre la casse de la SNCF, bien que freinés par l'absence de luttes convergentes.
Car les raisons de lutter se multiplient chaque jour !

Les dernières en date sont contenues dans le projet de loi Macron qui porte des reculs graves en matière de droit du travail, contre les prud'hommes, des mesures facilitant la spéculation immobilière, autorisant la privatisation des aéroports etc ... et bien entendu l'extension et la généralisation du travail du dimanche et de nuit. Pour le patronat il s'agit avant tout de continuer à démolir le code du travail, de bénéficier d'une main d'oeuvre corvéable tous les jours et la nuit en la payant le moins possible. Il veut étendre en même temps la précarité, les contrats anormaux etc... La concurrence exacerbée, notamment dans le commerce, se ferait au détriment des plus petits, des marchés locaux, des épiceries, etc.

Pour des millions de travailleurs, l'extension du travail du dimanche peut avoir des conséquences immédiates graves sur la famille, le rythme de vie. Pour les salariés les plus précaires, le travail du dimanche est une fausse solution. Les quelques "avantages" qui subsistent en faveur des travailleurs du dimanche sont condamnés par cette banalisation. Idem pour les étudiants obligés de travailler pour financer leurs études alors que l'accès à l'enseignement devrait être gratuit.

Pour les jeunes, ce gouvernement comme les précédents nous réserve un avenir de misère et d'exploitation toujours plus accru. Nous serions la génération qui pourrait vivre plus mal que celle de nos parents ! Seule la lutte nous permettra de conserver les avantages obtenus par les grandes conquêtes sociales et d'en conquérir de nouvelles !
Autant de raisons d'adhérer à la JC et d'être en grève le 9 avril !

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