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" COMMENT AREVA FAIT PERDURER LES INTERÊTS IMPERIALISTES FRANÇAIS "

Alors qu’ Hollande se targue d'être à l'origine de la libération de 4 otages français (salariés d’AREVA) au Niger, cette libération arrive au moment où AREVA, deuxième producteur mondial d'uranium, renégocie ses contrats d'exploitation des mines d'uranium avec le gouvernement du Niger. Un audit a eu lieu et aurait dû rendre son rapport fin octobre.

Sur la base du compte-rendu de l'audit, l’Etat du Niger espère renégocier légitimement ces contrats et augmenter sa part de revenu.

Drôle de coïncidence. La libération des 4 otages arrive dans ce contexte.

AREVA verse 35 millions d'euros au Niger, à titre de "compensation", officieusement pour garantir la sécurité de l’exploitation des sites SOMAÏR et COMINAK. Les mines exploitées par AREVA au Niger produisent un tiers du combustible utilisé par le parc nucléaire français.

Un rassemblement de 5000 nigériens a eu lieu début octobre pour protester contre l'exploitation privée et étrangère des mines d'uranium, et contre les dégâts écologiques que cette dernière engendre : 50 millions de tonnes de déchets radioactifs sont stockés à Arlit, et 20 millions de m3 d'eau sont pompés chaque année pendant que la population meurt de soif.

Retour sur l’histoire de l’exploitation minière française en Afrique

Depuis 50 ans, le développement nucléaire français est justifié au nom de « l’indépendance énergétique » de notre pays. Pourtant avant même la fermeture de la dernière mine d’uranium française, en 2001, le combustible nécessaire aux centrales françaises était importé en grande partie. Il l’est maintenant en totalité.

Si les sources d’approvisionnement se sont diversifiées, le sous-sol africain a été historiquement et reste encore aujourd’hui indispensable au fonctionnement du parc nucléaire français.

Comment peut-on parler alors « d’indépendance énergétique » ?

La réponse est simple. Il suffit à la bourgeoisie française de considérer que le sous-sol des anciennes colonies françaises continue d’appartenir à l’Etat français, de payer l’uranium à un prix dérisoire et de nier l’existence de conséquences sanitaires et environnementales désastreuses.

C’est bien cette logique qui a sous-tendu la politique d’exploitation capitaliste française d’approvisionnement en uranium, et l’entreprise chargée de l’exploitation de cette politique, AREVA.

Comme la préservation de l’approvisionnement pétrolier à travers ELF, absorbée par TOTAL, la sécurisation des mines d’uranium exploitées par la France, au Gabon et au Niger, a justifiée que la « cellule Afrique » du gouvernement capitaliste français, appuyée par l’Union européenne du Capital, sponsorise des coups d’état et affiche un soutien sans faille à des régimes dictatoriaux « amis de la France », plus compréhensif à l’égard des intérêts capitalistes français que soucieux du sort de leur population.

C’est à ce prix que se réalise le pillage des ressources énergétiques des pays africains, et notamment du Niger, et la privation de souveraineté d’autodétermination des peuples d’Afrique.

Jeunes Communistes, nous affirmons que la réussite de la libération des otages français au Niger n’est que la victoire de la préservation des intérêts impérialistes par la continuelle exploitation des miniers et des mines au Niger.

Tag(s) : #Internationale
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